Reflets et forces occultes
Autrice : Valéry K. Baran.
Éditeur : Lemon laboratory.
Résumé : Quand Romar trouve enfin le miroir magique qu’il a ramené de ses études, Line est surexcitée. Quand, au lieu de créer un simple double de lui-même, il se retrouve en dix versions aux caractères tous différents, elle rigole beaucoup moins. Mais c’est bien toujours lui, non ? C’est bien ce qu’il lui a dit : ces mains, ces sexes, ces lèvres qui s’emparent de son corps, c’est toujours lui ?
Genres : Romance érotique (M/F), fantasy.
Format : Nouvelle.
Où le trouver ?
- En lecture libre sur le net : Lemon Laboratory
- En numérique + papier :
Genèse : Ce texte est issu d’une idée que j’avais eue il y a longtemps et que je n’avais jamais exploitée. Elle faisait suite à une fanfiction que j’avais écrite : Dans sa chair. Dans ce texte, j’avais développé un univers fantastique original que je m’étais amusée à le décliner en deux nouvelles, avec l’idée d’en écrire éventuellement une troisième, et j’avais laissé une porte ouverte à ce sujet dans la dernière. J’avais alors évoqué le désir de l’un des personnages d’user de la « duplication » dans la suite de leurs relations sexuelles (ce qui représentait un clin d’oeil au « multiclonage » existant dans l’œuvre dont s’inspirait cette fanfiction). J’avais même développé suffisamment l’idée dans ma tête pour penser que, à la différence de ce « multiclonage », ce serait plus marrant si les doubles du personnage héritaient tous d’un caractère différent, histoire de pimenter les choses.
En voyant passer plusieurs appels à textes, cette loin-loin-lointaine idée m’est soudainement revenue… Idée qui a donné un texte extrêmement différent de celui auquel j’avais pensé des années auparavant, finalement, puisque le seul élément qui est resté est cette idée de duplication des personnages, mais c’est une idée que j’aime toujours bien et que je me suis éclatée à développer. Après tout, le sujet du multipartenariat d’une certaine ampleur peut être autant attirant que rebutant, mais lorsque « les autres » n’est en fait qu’une seule personne, c’est autre chose. La collection Paulette publiant des textes érotiques dans une ambiance de « sexe joyeux », ça m’a en tout cas intéressée puisque cette nouvelle, qui met en scène un couple amoureux s’amusant à faire des expérimentations sexuelles, est tout à fait dans cette ambiance-là.
Inspiration, donc :
Inspiration bis :
Comme c’est un univers magique et qu’Hope écrit en ce moment justement un roman avec de la magie : Malchance, objets magiques et fiançailles imprévues, je me suis permis, avec son accord, de lui piquer non seulement l’un de ses objets magiques, mais aussi les noms de deux de ses personnages, en guise de clin d’oeil.
Extrait :
Au bout de quelques minutes, comme la voix de Romar se tut, elle rouvrit les yeux. Lentement, le nuage qui avait envahi tout l’espace commença à s’effacer.
Lorsque apparurent non pas deux silhouettes, soit celles de Romar et de son reflet, comme il le lui avait prédit, mais près d’une dizaine, elle se recula sur le matelas, paniquée.
― Euh… Romar ?
― Oui ?
Misère, ils avaient été au moins quatre à répondre en même temps ! Elle s’adossa à la tête de lit, serrant ses pieds l’un contre l’autre et ses genoux sur sa poitrine en attendant que la brume se dissipe. Dès que celle-ci permit de distinguer les visages des hommes qui se trouvaient face à elle, ceux-ci se mirent à parler :
― On ne devait pas être juste deux ?
― Non mais tu n’as pas lu la formule comme il le faut, ce n’est pas possible !
Et trois Romar s’arrachaient le miroir, quatre autres parlaient ensemble, deux se disputaient… Et Line chercha, parmi tous ces hommes, lequel pouvait bien être son véritable amant. Elle remarqua alors des différences : s’ils étaient tous identiques sur le plan physique, des distinctions pouvaient se voir dans leurs regards, dans leurs attitudes, comme si chaque facette du caractère de son compagnon avait été séparée des autres de sorte que ses répliques en avait chacune hérité d’un différent. Elle les observa attentivement. L’un semblait doux et apaisant, un autre distant, un autre plus rieur, un autre possessif… Elle détailla les expressions de chacun, essayant de reconnaître celle qui, de toutes, présentait suffisamment de variété pour lui permettre de retrouver qui était son amant, mais bloqua sur l’un des hommes qu’elle remarqua adossé au mur tout au fond de la pièce, à l’écart des autres et dont le regard sombre l’inquiéta autant que l’intrigua.
Autres éditions :
On en parle ?
- Sur le blog d’Anne-Véronique Herter,
- Sur Atramenta.