Pas assez de toi : passage bonus
Par Valéry K. Baran.
Je poste ici une scène bonus de Pas assez de toi. C’est une scène que j’ai écrite au milieu, soit entre les séquences Quatre ans, deux mois et dix-huit jours et Cinq ans et neuf jours, mais que je n’ai pas conservée, d’une part parce qu’elle est du point de vue de Yohan et que j’ai eu envie de développer plutôt celui de Thomas, et d’autre part parce que, avec le changement, l’action s’est déroulée ailleurs et cette scène n’a donc plus sa place dans la suite à venir.
Cependant, ça reste un court passage avec un début et une fin, qui parle de ces personnages, et un texte que j’aime bien. Si je n’avais pas pris d’autres décisions, je l’aurais poursuivi avec plaisir, donc je le poste tout de même ici, pour ceux qui voudraient lire une petite séquence bonus sur Tom et Yo.
***
Les premiers rayons de soleil sur la route réveillèrent Yohan. Il ouvrit les yeux. Sur les côtés, les herbes défilaient, vertes et jaunes. Une boule de feu se levait sur leur gauche au milieu des strates orangées de l’air matinal. Ils étaient seuls sur la quatre voies.
« On est où ?
― On vient juste de passer Lyon.
― D’acc’… »
Encore deux heures de route. Au mieux.
« Tu n’as pas fait de pause.
― Non.
― Alors arrête. On va aller prendre un café. »
Des cernes marquaient le visage de Tom et il paraissait plus pâle qu’en temps habituel. Yohan n’eut qu’à le voir se mettre soudain à bailler pour savoir qu’il était plus que temps qu’il s’arrête. Ils prirent la première sortie vers une aire d’autoroute qu’ils rencontrèrent. Là, une tasse en plastique chaude réchauffant ses mains, Yohan prit le temps d’essayer de se réveiller. Il tourna longuement sa touillette en plastique dans son café crème miniature.
« Je vais prendre le relai, va. »
L’expression de Tom se durcit
« Pas la peine.
― Non mais… tu ne vas pas conduire comme ça jusqu’à la fin.
― C’est bon, je te dis.
― Tom… »
Mais celui-ci ne daigna pas répondre. Yohan resta un moment décontenancé avant de laisser tomber sa tête en avant dans un soupir. Thomas s’était verrouillé exactement de la même manière que la veille quand il lui avait fait remarquer l’heure qu’il était. Selon toute évidence, ce sujet était tendu au-delà de ce qu’il avait imaginé. Il essaya de débloquer la situation. Peut-être aurait-il dû se taire, cette fois aussi. Se taire et savourer ce qui pouvait encore être savouré, si ses craintes devaient s’avérer justes. Il avait vécu le rêve, jusque-là : presque dix mois, sans heurts. Neuf mois et vingt-deux jours, pour être précis, sans qu’aucun d’eux n’ait une aventure avec quelqu’un d’autre, du moins à ce qu’il en savait, sans aucune disparition de Tom, sans aucun coup de tête de sa part qui n’ait pu être discuté à deux. Selon toute évidence, Thomas avait toutefois fini par atteindre sa limite. Il avait besoin de pouvoir suivre ses pulsions, ainsi, sans réfléchir. A lui de le suivre, s’il voulait le garder. Yohan releva un regard qu’il voulut persuasif vers lui.
« Je peux conduire… Ça ne me dérange pas.
― Je croyais que ça te faisait chier de faire la route de nuit. »
C’était donc bien un reste de l’échange de la veille. Thomas était, selon toute évidence, plus que sur la défensive sur le sujet.
« Il fait jour, maintenant », contra Yohan avec un sourire.
Il embrassa du regard l’ensemble du hall de la cafétéria composé d’un espace de vente de barres chocolatées et de chips, d’un accès aux toilettes et de trois machines à café avec une pauvre table de bistrot devant laquelle ils se tenaient debout.
« Et puis, franchement, on n’est pas bien, là ? poursuivit-il avec une mimique amusée. C’est pas trop chouette, cet endroit, avec le coin pour les sandwitchs rectangle et… oh, regarde ! Un mini Dark Vador en boule de neige à secouer. On devrait tout le temps s’arrêter ici pour prendre notre café. »
Et ce disant, il vida sa tasse d’un coup, puis attrapa Tom par la nuque, le tirant vers lui. Une lueur d’amusement s’était inscrite dans les yeux de celui-ci.
« T’en as encore sur les lèvres, d’ailleurs.
― Ce serait dommage de le laisser gâcher…
― Ouais… »
Puis, ils s’embrassèrent au milieu du relai d’aire d’autoroute, en plein cœur de l’espace normalité par excellence : celui de la petite famille et du couple d’hétéro. Comme des cons. Comme des mecs fatigués qui, sur l’instant, n’avaient pas envie de penser que faire un geste si normal chez les autres pouvait passer, chez eux, pour un acte transgressif. Yohan fit durer le baiser, s’y versant, laissant le désir naître tout doucement au fond de son cœur et l’amour embraser sa poitrine. Il n’avait pas de raison de ne pas profiter de cette escapade. Il devait parvenir à chasser le sentiment de danger de ses pensées.
Alors qu’ils étaient sur le point de repartir, appuyés contre la carrosserie de la voiture de Tom dans le partage d’une cigarette, ils le virent. Un gamin de peut-être dix-huit ans, manifestement mal à l’aise, qui se dirigeait vers eux. Pas tout à fait gamin, mais avec une allure de lycéen et, pour eux, qui en avaient peut-être cinq de plus, ce fut l’impression qu’il leur fit.
« Euh… excusez-moi. »
Yohan fut le premier à lui répondre. Quand il planta le regard dans celui du mec qui s’était approché, la constatation qui le frappa fut qu’il était outrageusement beau. Comme on ne le voyait que rarement. Et que, même si ça ne remettait aucunement en compte les sentiments qu’il portait à Thomas, il se serait bien perdu dans sa contemplation.
« Oui ?
― Vous… descendez au sud ?
― Si on ne s’est pas trompé de sens d’autoroute, tout me semble indiquer que oui. Pourquoi ?
― Parce que je cherche justement à descendre. »
Il portait un jean et un t-shirt blanc, avec un sac à bandoulière sur une épaule. Pas grand-chose dedans, selon toute évidence. Un mec assez grand. Élancé.
« Tu vas où ? » l’interrogea Tom.
Il eut l’air mal à l’aise.
« Je ne sais pas. Au sud. »
Thomas sourit.
« Comme nous. »
Yohan se passa une main lasse sur le front. Il n’avait rien contre les auto-stoppeurs mais il n’était pas convaincu que prendre un type qui ne savait pas plus qu’eux où il allait était la meilleure des idées.
« Tu as quel âge ? Pas que je veuille t’embêter mais, si tu as moins de dix-huit ans…
― Non non, c’est bon. »
Après avoir fouillé dans son sac, il en sortit une carte d’identité, la leur montra. Il avait tout juste dix-huit ans. Pas vraiment un gamin, non. Plutôt un jeune mec. Yohan adressa un regard à Thomas, qui haussa les épaules en réponse.
« On va à la mer, de notre côté.
― Ce serait parfait.
― Bon… »
Un signe de tête entre eux les fit convenir qu’il n’y avait pas de raison de ne pas le prendre avec eux. Yohan tâcha de maîtriser tout ce qui, en lui, lui criait de toutes ses forces « danger ».
« Tu veux mettre ton sac dans le coffre ?
― Non, c’est bon. Je vais le garder avec moi.
― OK. »
Il attrapa au vol le trousseau que Tom lui lança. Tous trois s’installèrent ensuite : Yohan au volant, Tom à côté de lui, le coussin calé entre sa tête et la fenêtre, et leur passager à l’arrière de la voiture. Thomas l’interrogea :
« Tu t’appelles comment ?
― Kevin. »
Le prénom de type sorti de l’adolescence par excellence… Yohan adressa un regard à Tom et, durant une seconde, ils échangèrent leur amusement par rapport à ce détail. Puis il démarra.
Quand Thomas alluma la radio et la station sur laquelle ils tombèrent émit un vieux tube d’Abba, la fatigue aidant, il commença à chanter en même temps les paroles. Yohan éclata de rire. Peu après, il le secondait dans un duo lui rappelant une époque loin-lointaine où ils avaient un pote qui ressortait suffisamment souvent son best-of de ce groupe des années soixante-dix pour qu’ils en connaissent le refrain par cœur :
« You are the Dancing Queen, young and sweet, only seventeen !!! »
La suite de la chanson accompagna la sortie de l’aire d’autoroute et l’entrée dans la voie rapide. Yohan pensa que, si avec ça, leur passager ne pigeait pas qu’ils étaient gay, il ne savait pas ce qu’il fallait. La réaction de ce dernier arriva peu après, alors que la voiture avalait le bitume.
« Vous êtes ensemble… C’est ça ?
― Oui… »
Thomas tourna la tête vers lui.
« Ça te dérange ?
― Non. C’est pour ça que je me suis adressé à vous. »
La réponse les surprit tous deux. Yohan lui adressa un regard à travers le rétroviseur.
« Pourquoi ? »
Kevin soupira. Abba reprenait le refrain de « Dancing Queen » en faisant durer longuement chaque rime.
« Je vous ai vus vous embrasser. »
Forcément.
« Laisse-moi deviner : tu fais une fugue, c’est ça ? » reprit Tom.
Yohan lui adressa une petite bourrade de reproche sur l’épaule.
« Il est majeur !
― Et alors ? Moi, à dix-huit ans, je faisais tout le temps des fugues.
― Non mais toi, c’est particulier, rit Yohan.
― Je sais, oui. Label déposé, je suis le seul et l’unique », ironisa-t-il en partageant de nouveau un regard amusé avec Yohan.
Il se tourna ensuite vers Kevin. Celui-ci leva un sourcil avant de leur répondre :
« Non. »
Si Yohan se tut, son expression dit tout à Tom de sa satisfaction de ne pas s’être trompé.
« Qu’est-ce qui t’es arrivé, alors ? reprit celui-ci à l’intention de Kevin.
― Rien… J’en avais marre. Je fais un job d’été en ce moment qui me gonfle. Je bosse dans une usine de fabrication de brioches. Mon patron me saoule, mes collègues n’ont rien à foutre de rien… »
Il prit une pause.
« Je suis encore tombé sur une action de rue des excités du « pas les mêmes droits pour les homosexuels »…
― Ah », constata Yohan.
La manif’ de la honte, donc. Ou la manif’ pour personne, comme la qualifiait aussi parfois Thomas. Yohan s’exprimait peu sur le sujet. Il n’avait pas spécialement envie de se marier ― sa relation avec Thomas était loin de lui permettre d’y songer, de toute façon ― mais Tom avait été plus remonté que lui sur le sujet et l’espèce de décomplexion de l’homophobie à laquelle ils avaient assisté avait quand même fini par l’agacer fortement, lui aussi, et ils étaient allés à une contre-manifestation, un jour. Yohan n’était pas sûr qu’ils n’avaient pas fait plus de mal que de bien, vu la petite bande avec qui avaient été et le show qu’avaient fait certains de leurs potes, notamment deux qui étaient venus en tenue de cuir digne des années quatre-vingt, menottes et chaînes à la main. Mais, eh, certains s’étaient travestis en caricatures d’hétéros respectables ne faisant pas un pas en dehors du rang, pourquoi d’autres ne pourraient pas se travestir en caricatures de gays façon Village people ? Toujours est-il qu’il était content d’avoir fait son coming-out avant la triste période qu’ils vivaient. Il n’avait pas eu tant de mal à accepter son homosexualité étant donné que, d’une certaine manière, il l’avait toujours su, mais faire le premier pas pour l’assumer lui avait cependant demandé une part de courage et il ne savait pas comment il l’aurait vécu s’il avait dû le faire dans un tel climat de rejet.
« Alors, tu es parti ?
― Oui. Ça m’a gonflé. Tout a fini par me gonfler. Je fais la route tous les jours pour aller bosser. Tous les jours, je passe devant le panneau « Lyon ». Tous les jours, j’ai envie de le suivre. Aujourd’hui, j’ai demandé au pote avec qui je fais le trajet de m’y déposer.
― Et te voilà. »
Yohan le vit hocher la tête dans le rétroviseur.
« Me voilà, oui.
― Tu n’as pas ta propre bagnole ?
― Non.
― Et… » Thomas prit la parole. « Pourquoi nous ? Juste parce que tu as vu qu’on était gay ?
― Oui. »
Thomas eut un temps de réflexion.
« Tu as fait ton coming out ?
― Tom…, réagit Yohan.
― Et alors ? S’il est venu vers nous en particulier, c’est bien qu’il y a une raison !
― Oui, répondit Kévin. Il y a quelques mois. »
Le jeune homme prit une pause.
« Je me suis fait jeter par le mec à qui je me suis déclaré.
― Classique…
― J’ai fait quelques sorties dans des bars, poursuivit-il.
― Eh ! »
Tom lança la main vers Yohan pour lui claquer l’épaule, mais lui n’avait pas envie de rire.
« J’ai dit quelque chose de drôle ? reprit Kevin.
― Non, lui répondit Thomas. C’est juste que ça me rappelle mes seize ans. »
Yohan se força à sourire. Qu’il soit comme eux ne l’amusait pas tant que ça. Tel qu’il le voyait, il était surtout comme Thomas : impulsif, soumis à des envies d’autres horizons brutales. Tout ça craignait. Voilà des mois qu’ils étaient fidèles l’un envers l’autre et voici que le sort leur mettait sur les bras un jeune homme honteusement attirant, libre, trop proche du cas particulier qu’était Thomas et, qui plus est, attiré par la même liberté sexuelle qu’ils l’avaient tant vécue eux-mêmes. Fut encore quelque temps, il se serait arrêté à la première aire pour le baiser contre le mur des toilettes tout en prenant la bouche de Tom. Fut encore quelque temps, seulement. Désormais, tout dans ce genre de pensée lui criait de toutes ses forces « danger ».
Il anticipa sur ce que pourrait dire Thomas, de peur que celui-ci soit en train de songer aux même éventualités. Il évita même de croiser son regard, qu’aucune confirmation ne puisse risquer de se faire entre eux.
« Et Lyon ne t’a pas suffi, donc.
― Non, je voulais descendre plus bas.
― Tu es de Paris ?
― Oui. »
Avec la mention des manif’s en question, il n’y avait pas eu trop de doute.
« Tu es parti quand ?
― Hier. J’ai trouvé des gens sympas qui m’ont pris en stop.
― Et tu as dormi… ? »
Kevin haussa une épaule.
« La tête sur mon sac. »
Il précisa :
« Dans un espace vert.
― Donc que dalle », remarqua Tom.
C’était une évidence. Malgré la chaleur estivale, il n’y avait aucune chance pour qu’il n’ait pas eu froid au cœur de la nuit.
« Un peu, quand même », modéra Kévin.
Tom tendit cependant le bras en arrière pour lui faire passer son coussin. Tous deux connaissaient très bien ce genre de scénario : ils l’avaient déjà vécu plein de fois. Les « viens, on part » de Thomas, s’étaient souvent finis en catastrophe. En recherche désespérée de lieu où dormir, pour finir grelottant dans une grange squattée aux heures les plus sombres. En descente de bouteilles d’alcool pour oublier le froid. En rencontres formidables, parfois, aussi. C’était à chaque fois un jeu de roulette. La bille pouvait tomber sur excellente expérience comme galère sans nom. Le seul élément faisant que jamais aucun d’eux n’en était revenu qu’en riant sur leurs mésaventures était leur propre opiniâtreté. D’autres en auraient fait des récits dramatiques.
Yohan regarda le cadran du lecteur de DVD. Il indiquait huit heures.
« Marseille ? lança-t-il.
― N’importe. La mer », précisa celui-ci en pliant le coude contre la fenêtre pour y appuyer sa tête.
Yohan concentra son attention sur la route tandis que la voiture avalait le bitume et que ses passagers fermaient les yeux.
Oooh je suis très contente que tu écrive une suite à ta nouvelle, j’avais envie de savoir ce qui arriverait aux personnages. Ce passage est très chouette, avec un côté très touchant…
Eh, merci ! 🙂
Finalement, ça ne se passera pas en France parce qu’à la fin du premier OS, Thomas et Yohan parlent de partir ailleurs et que j’ai eu envie de développer ça et, finalement, ça sera raconté du point de vue de Thomas parce qu’il y avait des zones d’ombre qui étaient laissées sur lui dans le premier OS et que je pense que ça serait intéressant de les lever, mais j’ai bien avancé : j’en suis à 10 000 mots, environ, et ça roule bien, là. D’ici que je finisse, je pense que j’arriverai aux alentours des 20 000 mots.
Après, il faudra voir si Jeanne le veut. ^^ Mais le principe de faire un OS avec un PDV unique, puis de développer un autre personnage avec un autre OS vu de son PDV me plait et je suis bien tentée de continuer à le faire sur cette fiction. J’écrirai peut-être plus tard un troisième OS sur le PDV d’un des autres personnages introduit dans ce deuxième OS : pas sur la même scène, mais qui permet de suivre son histoire à lui, etc. J’aime bien ce genre de fiction à « tiroirs », comme ça, dans laquelle on a un éclairage différent à chaque fois qu’on passe sur un nouveau personnage.
En effet, ça a l’air intéressant ! En ce moment, moi je suis plus dans le trip « même univers, autre couple », mais ça peut être une bonne solution pour mieux connaître les personnages.
En fait, pour cet OS là, ça reste même univers/même couple, mais pour les suivants, ça passera forcément à un autre couple, de manière à ce que les OS aillent par deux, à chaque fois.
Et tu es sur quel couple, alors, en ce moment ? 🙂
En ce moment je me concentre sur le concours + un AT, mais après ça je vais retrouver Lexie et Arthur 😀 (c’est un peu sensé être une surprise mais bon, d’ici à ce que je finisse tout le monde les aura oubliés XD)
Lexie et Arthur… Ce sont des personnages secondaires de ta nouvelle de Laska, c’est ça ? Idée sympa, en tout cas ! Et, en ce cas, on sera dans le même cas toutes les deux (niveau délai), mais ce n’est pas grave : même si c’est mieux d’enchaîner vite, je crois qu’il ne faut pas se forcer à ce sujet. Mieux vaut faire quelque chose de bien travaillé avant tout, tant pis si ça prend du temps. 🙂
J’aime bien aussi ce début, je suis très curieuse de lire la version actuelle, mais il était pas mal ce petit jeune et j’aimais bien le raccrochement avec l’actualité du mariage pour tous!
Oui, c’est ce qui m’a fait avoir de la peine de le laisser de côté (et donné envie de le poster ici, du coup). Mais l’immersion dans l’Amérique Centrale avec sa culture, ses paysages, et sa relation à l’homosexualité n’est pas inintéressante non plus, et je m’éclate bien à l’écrire, aussi (même si je passe beaucoup plus de temps à faire des recherches, du coup XD).
Intéressant 😉
Du coup, même si tu changes, ça avait l’air bien parti pour un threesome, non ?
J’ai déjà hâte de lire la première nouvelle corrigée (en septembre normalement pour mon réabonnement à Laska, j’ai promis d’attendre mon anniversaire ^^), du coup je serai impatiente pour la suite !
Oui, threesome, toujours, mais il faut que je re-relise ce que j’ai écrit pour voir ce que ça donne (je bloque toujours au début de la scène de sexe). En fait, il faut que je voie ce que ça donne avec une notion que m’a donnée mon éditrice de HQN : j’ai parlé avec elle d’un texte (pas celui-ci), et elle me faisait remarquer que je donnais trop d’importance à la scène de sexe, alors qu’elle n’était pas au centre de la relation de mes personnages et je me suis rendue compte que je suis souvent là-dedans, en fait. Comme j’aime écrire des scènes de sexe, j’ai tendance à articuler toute mon histoire autour alors que, suivant la manière dont je développe la relation de mes personnages, elle n’est pas forcément la plus importante : ce peut être un élément de la résolution de l’intrigue, mais sans être L’Élément, forcément. Du moins, j’ai repensé à ce threesome qui m’embête et je me demande si ce n’est pas ça qui me fait bloquer : je voudrais que tout se résolve par cette scène et elle ne peut pas tout résoudre (et peut-être aussi le défaut de mon premier OS « 4 ans… » pour les lecteurs qui en ont été un peu frustrés ?). Donc je vais essayer de ré-aborder cette scène en lui donnant moins d’importance (sur le plan de la résolution de l’intrigue : j’ai bien envie de m’éclater avec, quand même XD) et voir si ça me permet de me débloquer. Si c’est le cas, ce one-shot sera probablement un peu plus long que prévu. (On y croit !!!)
lol ca fait bizarre de lire ca pour quelqu’un qui s’appelle Kevin Baran… xd
Pas mal; en effet. 🙂
Le « K » de mon nom d’auteur vient de mon ancien pseudo d’auteur publiée sur le net, soit « Kumfu ». Mon nom d’auteure est « Valéry Baran », sinon.