Sortir un livre avec Ulule 3/3 : le bilan de notre campagne
Article précédent : Sortir un livre avec Ulule 2/3 : comment animer sa campagne ?
Et voilà, la campagne s’est terminée avec succès, tous les lots commandés ont été envoyés, on peut désormais faire le bilan de cette campagne, c’est à dire parler :
- Des erreurs et galères,
- Des bonnes idées et coups de chance,
- En conséquence de la pertinence ou non de nos choix,
- Et enfin, répondre à la question : a-t-on atteint nos objectifs ?
En commençant par :
Les erreurs et galères
Il y en a plein :
1 – Avoir très mal estimé les choix de lots qui allaient être faits.
On en a parlé dans le premier article (édité en fonction, du coup) : pour pouvoir chiffrer sans campagne, il faut jouer au petit magicien pour deviner quels lots vont être choisis… Or, on a fait une erreur d’estimation. Quand j’ai sorti OMG that’s hot !, 90% des commandes étaient des lots « livre + goodies », donc on s’est basées dessus et on a pensé que, pour L’initiation de Claire, ces lots représenteraient aussi la majorité… Et ça a été l’inverse : il y a eu beaucoup plus de contributions pour les livres seuls. Et là était une erreur de notre part : on n’aurait pas dû se baser sur cette première expérience mais plutôt aller voir les autres campagnes Ulule de catégorie équivalente à la nôtre pour voir que, majoritairement, ça reste le « livre seul » qui recueille le plus de suffrages, en fait. Et ça change beaucoup de choses ! Comme on le disait dans le premier article, si on atteint 1000€ avec 10 contributions à 100€ ou avec 40 contributions à 25€, le résultat ne va pas du tout être le même.
2 – L’imprimeur des carnets qui nous demande après avoir passé la commande un fichier « vectorisé » de l’image du carnet.
Alors que 1) pour les marque-pages, il avait accepté un fichier image JPEG toute bête et 2) pour la prévisualisation du carnet, l’image JPEG lui allait bien : ce n’est qu’un jour après la commande qu’il nous a informé que le fichier n’était pas bon en précisant ce détail. Du coup, ni une ni deux, on s’y est mises ! Sauf que 1) il a fallu retrouver un élément qu’on n’avait pas gardé puisque déjà intégré à l’image finale : le cadre entourant le corset… mais on l’a retrouvé (en cherchant !) et 2) on n’avait pas encore appris à vectoriser une image, mais heureusement, on trouve des tutos pour tout sur le net ! Et ça a de plus présenté un niveau de difficulté particulièrement élevé, parce qu’une image blanche en transparence… eh bien il faut le savoir : on n’aurait pas pu avoir plus compliqué. Mais on a vaincu. D’où la remarque dans l’article 1 de bien garder les éléments vous servant à fabriquer vos goodies : s’il faut les refaire, et les refaire autrement sur la fin, mieux vaut avoir tout conservé.
3 – Des retards de livraison des goodies.
Puisque l’imprimeur ne demandait pas d’indiquer un numéro de téléphone et que les livreurs n’ont pas trouvé l’adresse, les colis sont repartis, revenus… Bref, ce sont des délais de 2-3 jours mais il a fallu rappeler les livreurs, surveiller les trajets des colis, être présent au moment des livraisons (vive le retour en catastrophe alors que j’étais partie faire des courses), etc.
4 – La difficulté à faire les colis vu 1) leur nombre 2) le fait qu’ils sont tous, ou quasi, différents.
Pas simple d’estimer les tailles de chaque enveloppe ou carton qu’il va falloir acheter/utiliser vu que, c’est la particularité du crowfunding avec le système de contreparties variées : on a des lots avec un marque-page et un livre… et des lots avec jusqu’à 4 livres, 1 carnet, et 5 goodies différents. Mais ça, ça va avec le fait de faire une telle campagne. En ajoutant à ça les demandes particulières de chacun.e, le fait qu’on ait eu des envois via relai colis, d’autres via la Poste, il faut en tout cas bien se concentrer et la phase « réalisation des colis » s’est révélée très prenante aussi.
Le bilan des bonnes idées et coups de chance
1 – Avoir songé à l’option « envoi en relai colis » pour diminuer les frais de port.
Ça, on s’est mis à y songer en cours de campagne, en voyant qu’on avait mal estimé le choix majoritaire de lots. Et c’était une super idée ! Primo, ça nous a permis d’économiser beaucoup de frais (entre le relai colis et la poste, c’était 2€ de différence environ ; ramené au nombre de commandes, ça fait une vraie différence à la fin) et secundo, beaucoup de contributrices nous ont dit qu’en fait, elles préféraient ainsi.
2 – Avoir pu bénéficier d’une offre de dernière minute pour les stickers.
Pur hasard, mais ça a fait une différence, parce que là aussi, on avait très mal évalué et, vous verrez dans le résultat final, le pourcentage représenté par les goodies est finalement identique à celui qu’on avait estimé… alors que sans cette réduction il aurait été bien supérieur !
3 – Avoir proposé de prendre en plus un des carnets qu’on avait réalisés pour le concours, pour les intéressés.
Idée suggérée par Kate, qui en voulait vraiment (Merci, Kate !). On n’y avait pas pensé en proposant des carnets à gagner lors de la campagne Ulule, mais finalement pas mal de contributrices ont été intéressées par le fait d’ajouter ce carnet à leur lot et, ça aussi, ça a fait la différence, autant en faisant baisser leur coût de réalisation qu’en ajoutant un apport supplémentaire.
4 – Avoir largement dépassé notre objectif initial !
Et avoir eu aussi des contributions de dernière minute après la campagne : on a continué à vendre des lots au tarif « Ulule » (soit un tarif avantageux car inférieur à un prix « boutique »), mais sans déduire la commission Ulule, vu que la campagne était terminée.
Le bilan de nos choix
Objectif et paliers
Concernant ces derniers, disons-le franchement, on les a donc clairement sous-évalués.
C’est à dire que, non seulement on a atteint extrêmement rapidement les 100%, ce qui montre qu’on n’avait pas à craindre de ne pas y parvenir, mais on s’est rendues compte, en cours de campagne, que ce que l’on pensait atteignable avec les paliers supérieurs, était en fait beaucoup plus loin qu’on ne le songeait, à cause que notre mauvaise estimation de base.
On pensait que :
- à 100%, on pouvait imprimer les livres et créer les goodies, sans faire de bénéfice pour Lemon laboratory ou pouvoir dégager des droits d’auteur,
- à 150%, on pourrait payer les premiers frais de fonctionnement (bancaires + administratifs) de Lemon laboratory et commencer à dégager des droits d’auteur.
Or, on a vendu plein de livres (ce qui est absolument génial !) mais relativement peu de goodies, ce qui fait qu’on a eu le coût d’impression des livres qui a été multiplié par le nombre de ventes (avec une très légère baisse du coût d’impression par livre, mais ça reste peu significatif) et le coût des frais de port qui a été multiplié de la même manière. Par contre, le coût de réalisation des goodies est resté fixe (qu’on vende un seul lot avec goodies ou 50, vu que ceux-ci se réalisent par lots de 100 ou de 200, ça ne change rien). Du coup, en atteignant notre objectif avec majoritairement des lots « livre seul », eh bien on a eu une vraie différence de calcul (vite fait, 800€ avec des lots « livre seul », ça s’atteint en 32 impressions de livres + 32 frais de port, alors qu’avec des lots « livre + goodies », ça s’atteint en 23 impressions de livres + 23 frais de port seulement, soit une différence de 150€ à l’arrivée, vu les coûts d’impression/de port. Sur un total de 800€, ce n’est pas rien).
On a donc décidé de booster la campagne en ajoutant un concours, et pour ça on a créé des carnets à gagner, mais ça voulait aussi dire ajouter ce coût-là. Et on rappelle bien sûr qu’il faut toujours ajouter encore les 8% de commission Ulule, aussi, qui ont en fait été des coûts de 10% vu l’ajout de la TVA (ça, franchement, Ulule, pour aider les Ululeurs à chiffrer leur campagne, ça serait bien de le dire), donc même si on monte dans les pourcentages, ça ne monte pas si vite que ça, en réalité.
Conclusion : à 150%, on se trouvait en fait à l’objectif que l’on voulait atteindre à 100%. Donc même si on s’en est finalement bien sorties à l’arrivée, la bonne évaluation initiale aurait été de 1200€ et non pas de 800€.
Marges et contreparties
Est-ce qu’on les a suffisamment bien calculées ? Est-ce qu’on a proposé des contreparties assez intéressantes ?
Je pense que les contributions avec les livres seuls était bien calculées, puisque les deux contreparties proposant les livres ont clairement été les plus choisies. On a été surprises de ne pas voir plus de « livre + goodies » choisis, et également de voir que les lots « avec accessoires érotiques » ne suscitaient pas plus de participations, mais c’est logique, finalement : les « bonus » (goodies, etc.) des campagnes Ulule peuvent faire envie/ baver, mais à l’arrivée il est compréhensible que la plupart des contributeurs préfèrent avoir simplement le livre. Et je pense quand même que c’est important. Une campagne de crowfunding, c’est de beaux livres, et de beaux bonus associés. Et, à l’arrivée, même si on s’était plantées dans nos calculs initiaux, cette campagne a plus que bien marché puisqu’on a eu des ventes jusqu’à après la fin de la campagne, et dépassé les 200% en conséquence.
Réalisation de la campagne
On aurait pu faire plus. On peut toujours faire mieux. On a tardé un peu pour faire la vidéo de présentation, peut-être qu’on aurait pu sponsoriser un post plus tôt, peut-être qu’on aurait dû faire d’autres actions… C’est sans limite : il y a toujours un plus ou un mieux que l’on aurait pu faire. On est quand même satisfaites de ce que l’on a fait et, franchement, on a reçu beaucoup de félicitations pour notre campagne, pour la manière dont on l’a menée, pour ce que l’on a proposé, pour nos couvertures, pour nos goodies, etc.
Durée de la campagne
Un mois, c’était très bien.
D’une part parce que, comme on le dira mieux plus bas, c’est extrêmement prenant, et il faut vouloir s’engager dans une telle campagne durant un mois complet.
Et d’autre part parce que, comme le prévient le site Ulule, il y a une période de creux en milieu de campagne. Le plus gros des participations s’est fait dans les 10 premiers jours et les 5 derniers, donc prolonger aurait surtout eu pour effet de prolonger cette période de creux.
L’animation de la campagne
Franchement, on est contentes de nos choix. On a communiqué régulièrement, sans assommer nos fans de « vous devez nous aider ! », on a maintenu notre communication la plupart du temps à 1 ou 2 posts quotidiens sur les réseaux, les blogueuses ont joué le jeu aussi en communiquant, et le fait d’avoir organisé un blog tour avec une participation de blog par jour a permis d’éviter de saturer les réseaux également… Personne de ma friendlist n’a pu ignorer que j’étais en campagne à ce sujet, mais je n’ai pas passé mon temps à ne parler que de ça non plus, et j’espère que cette communication a pu jouer son rôle, c’est à dire être informative, sans devenir saoulante.
On a eu de bons retours à ce sujet, en tout cas.
Le bilan général
La première chose que je peux dire, et il me semble que c’est la plus importante, c’est que c’est une aventure extraordinaire !
Pendant un mois, on a reçu de l’amour en continu. Sans cesse. De la part des lectrices, qui ont participé à la campagne en tant que contributrices. Qui se sont mobilisées pour faire connaître notre campagne, qui ont relayé nos posts, nos annonces, qui nous ont envoyé des messages privés pour nous faire part de leurs remarques, de leur impatience, de leur intérêt pour notre projet, nos bonus, nos couvertures, nos goodies… Des amies qui ont été si nombreuses à nous encourager, à participer, à relayer… Des blogueuses qui se sont engagées sans promesse de rien en retour : ni livres, ni goodies, ni rien, qui se sont mobilisées pour participer au blog tour, qui ont contribué directement à la campagne, qui ont communiqué sur leurs blogs, sur les sites de lectrices, sur les réseaux. Des autres auteurs et amateurs de campagne Ulule qui ont manifesté de l’intérêt pour notre projet, ont discuté avec nous, ont partagé des conseils, nous ont encouragées… J’ai même été stupéfaite et touchée par le nombre de lectrices de M/M (romance homosexuelle homme/homme), parmi mes amies, qui on acheté mon roman qui est de la romance hétérosexuelle, ou même simplement des goodies. Une lectrice a contribué 4 fois ! 5 lecteurs et lectrices ont pris des contributions permettant d’avoir tous les livres, soit les 2 versions différentes de l’intégrale ! 2 lectrices ont pris pour plus de 100€ de contribution ! Une a acheté notre livre depuis la Nouvelle Calédonie, malgré les frais de port supplémentaires… C’était dingue. Et ce, alors que moi-même, pour des raisons à la fois propres à cette campagne et extérieures, j’ai été sur-occupée au point de ne pas discuter comme je le fais d’habitude sur les réseaux. Oh, bien sûr, je répondais à tous les messages privés, tous les commentaires, mais je n’ai guère pu faire plus, et pourtant… j’ai été entourée et soutenue, encouragée sans cesse durant ce mois. A un moment donné, c’est tellement fort qu’on se dit qu’on a envie de la faire cartonner, cette campagne, pas que pour nous : aussi pour toutes les personnes qui nous soutiennent et qui se donnent pour ça.
Pendant tout ce mois, j’avais le cœur plein, le sourire sans cesse, et je ne cessais de me dire que, quel que serait le résultat, ça, ça valait plus que tout. C’était énorme. Je ne vous ai pas tou.te.s remerciées autant que je le voulais mais, vraiment, j’ai été extrêmement touchée et je considère que j’ai une chance extraordinaire.
Merci.
Ensuite, je dirais que c’est offrir une aventure géniale aussi à son bouquin. Non seulement cette campagne Ulule l’a fait « vivre », durant ce mois, a permis de développer un univers autour de lui, mais en plus, il est évident que cette aventure ne s’arrêtera pas là. Durant l’été, on va mettre cette intégrale papier en vente sur Amazon, la Fnac, etc., et les personnes qui n’ont pas participé à la campagne Ulule mais l’ont vue passer pourront déjà connaître sa couverture, se dire « ah tiens, j’ai vu ce bouquin »… Bref, l’impact ne se limite pas à ce mois de campagne.
Pareil pour Lemon laboratory : on a eu de nouveaux abonnés, de nouvelles personnes qui ne savaient pas encore ce qu’on faisait là-bas et qui ont pu le découvrir.
Par contre, et c’est important de le dire, c’est extrêmement prenant et chronophage. Pendant un mois, et il y a eu certes des évènements exceptionnels sur un plan personnel faisant que j’ai été extrêmement prise, je n’ai guère pu faire autre chose, sur le plan de l’écriture, que gérer cette campagne. Tellement de sollicitations quotidiennes, tellement de choses à faire tous les jours (partages, nouvelles images, etc.). Et surtout : j’avais la tête tellement prise par ça qu’il m’était impossible de me concentrer sur un autre projet, sinon notre projet de roman à 4 mains que l’on vient de commencer, avec Hope, sur lequel on a pu brainstormer/mettre en place les éléments permettant de commencer son écriture (et ça, y est, c’est parti !), et pour ça c’était un plaisir. Mais voilà : ça a vraiment été un mois que j’ai dédié à cette campagne et quasi à rien d’autre. Et, avec les commandes/dédicaces/lots/envois à faire (l’après) + les préparatifs (l’avant) , on peut considérer que, au total, ça fait même 2 mois dédiés à cette campagne. Mais je peux dire que je ne regrette pas le moindre instant parce que, vraiment, ça a été une expérience absolument formidable.
Enfin, vous l’attendez : est-ce qu’on est rentrées dans nos frais ? Quel a été le résultat ?
Voici l’estimation que l’on avait faite pour un objectif de 100% (donc calculé au plus juste – et même trop juste) :
Or, on s’est plantée sur pas mal d’estimations… mais on a aussi eu des surprises positives, et doublé notre objectif initial.
Les chiffres :
- Nombre de livres commandés : 100,
- Nombre de marque-pages/stickers vendus/distribués (les marque-pages cadeau de fin de campagne) : 143,
- Nombre de carnets vendus/distribués (ventes de fin de campagne + offerts concours) : 11
- Recettes de la campagne Ulule : 1387€ (= 1508€ moins commission Ulule)
- Recettes des commandes de dernière minute ou de carnets : 253€
En sachant que l’on avait pour objectif de pouvoir dégager de quoi payer :
- l’impression des livres et la réalisation des goodies (au palier de 100%)
- nos premiers frais de fonctionnement pour Lemon laboratory + des droits d’auteur (à partir du palier de 150%)
Voici la nouvelle répartition des sommes récoltées :
On a donc pu nettement baisser les frais d’envoi (grâce au relai colis + au fait que des contributrices ont pris des carnets ou livres supplémentaires sur la fin) ; la réalisation des livres a grandement baissé certes parce qu’on a eu de meilleurs prix d’impression, mais ça reste minime : c’est surtout dû aux ventes post-campagne qui ont fait descendre grandement le stock qu’on avait prévu pour la boutique de Lemon laboratory et qui était des livres déjà payés par la campagne, donc forcément, ça change les chiffres à l’arrivée ; pareil pour la commission Ulule qui est passée de 10% (en réalité) à 7% une fois les contributions bonus de la fin arrivées… Les goodies sont les seuls qui n’ont pas bougé ! (ça montre bien qu’on n’était pas bonnes du tout à ce sujet à la base).
Et donc : on peut désormais dégager :
- Des droits d’auteur,
- Le paiement des cotisations sociales associées,
- Nos frais de démarrage de Lemon laboratory en tant qu’éditeur, c’est à dire les frais de création de l’association, ainsi que les premiers frais bancaires et d’hébergement du site.
De plus, comme on a fait imprimer quelques livres et goodies supplémentaires pour la boutique (bien que plusieurs soient déjà partis ^^), il reste des livres qui iront en vente soit sur notre boutique soit en dépôt-vente, sans parler des intégrales papier qui seront mises en vente sur Amazon, Fnac, etc.
En conclusion, on peut dire qu’on a réussi notre pari : on a pu réaliser une très belle édition de ce livre, en faire bénéficier les fans de cette saga et même toucher d’autres lectrices et lecteurs, créer de super goodies associés, envoyer plein de lots, garder un stock pour la boutique, dégager des droits d’auteur et assurer le bon démarrage de Lemon laboratory.
C’est gagné !
Et, pour une première expérience de financement participatif et une première édition via Lemon laboratory, on peut dire que c’est même une super réussite. 🙂
Et enfin, est-ce qu’on recommencera ?
Pourquoi pas, parce que c’est franchement génial à vivre. Mais, en même temps, c’est un investissement en temps et en énergie conséquent donc, comme pour L’initiation de Claire, uniquement pour un projet fort et qui nous tient vraiment à cœur. 🙂